Portières ouvertes, à l’arrêt au coin d’une rue, c’est un van blanc tout ce qu’il y a d’anonyme, de ceux que l’on croise dans les rues chaque jour qui apparaît « en Une » du Journal du Dimanche. C’est une arme. De celles qu’utilise désormais « l’Etat islamique » pour répandre la terreur « en Europe », où les attentats se multiplient « depuis deux ans », souligne à la hâte cet hebdomadaire.
Depuis deux ans, ces « attaques aux véhicules » ? Le JDD remonte le film. Et recense les victimes. Nice, 14 juillet 2016, 86 morts, 400 blessés ; Berlin, 19 décembre, 12 morts, 56 blessés ; Londres (déjà), 22 mars ; Stockholm, 7 avril… Pour ces attentats terroristes, c’est ce « mode opératoire » qui est « privilégié » pour « frapper en plein cœur des grandes villes européennes », remarque donc Le Journal du Dimanche.
Attaques aux véhicules, mais pas que… A Manchester, le 22 mai, c’est un « jeune Britannique d’origine libyenne » qui s’est fait exploser au sortir d’un concert, rappelle encore Le JDD. Mais à chaque fois, relève aussi cet hebdomadaire, c’est « l’Etat islamique » qui a revendiqué ces attentats.
A Londres, en tout cas, ça n’est pas n’importe où, et pas n’importe quand, que l’attaque s’est déroulée hier soir. Il y avait foule, en effet, tard hier à Londres – la fièvre du samedi soir, pensez – et c’est sur le London Bridge, l’un des ponts « les plus célèbres, à proximité de la City », énonce Le JDD, que le van blanc, lancé à grande vitesse, a fauché des vies en zigzags. Puis c’est à pied que les terroristes, au Borough Market, « 400 m plus loin », ont achevé leur carnage, relate encore Le Journal du Dimanche, qui fait état d’un témoignage diffusé par la télévision publique britannique et selon lequel « trois hommes » ont été vus en train de « poignarder des gens » avec « des couteaux de 20 cm de long » avant d’être abattus par la police à l’issue d’une fusillade « énorme ». Ce journal fait également état d’un troisième « incident » signalé par la police à Vauxhall, « quartier dans le sud-ouest de Londres prisé par la communauté homosexuelle », et où des « échanges de tirs » avaient également été entendus. « Mais la police confirmera très vite qu’il s’agit d’un incident isolé, sans doute une bagarre à l’arme blanche, qui n’est pas liée aux attentats », modère la version en ligne du journal Libération.
Attentat de Londres : Macron et Trump solidaires
Justement, la presse en ligne, on le voit, suit en ce moment-même, et de minute en minute les développements de ces attaques meurtrières de Londres. A commencer par la presse londonienne, bien sûr. Témoin le site Internet de la BBC, la radio-télévision publique britannique, qui précise que les suspects ont été tués « huit minutes » après le début de leur attaque sur le pont. Un officier de police y déclare que les terroristes « portaient ce qui ressemblaient à des vestes explosives », lesquelles se sont par la suite révélées être des « faux ».
Le site du journal The Guardian a mis en ligne plusieurs vidéo filmées hier soir par des particuliers sur le pont, où l’on voit la police sécuriser la zone et les secours intervenir sur place pour porter assistance à des victimes allongées à même le bitume, ou une autre prise dans un bar et montrant des policiers, verbe et gestes comminatoires à l’appui, ordonner à la foule de s’allonger à terre par précaution.
En France, aussi, ça va de soi, la presse est comme nous, « sur le pont ». Elle relaie notamment les réactions à cet attentat de Londres. Tous les journaux consultés ont relayé le tweet du président Macron assurant le Royaume-Uni de la solidarité de la France. « Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches », a, très vite, réagit le chef de l’Etat.
« Alors que le Royaume-Uni est à nouveau plongé dans l’horreur cette nuit, je veux dire aux Londoniens notre totale solidarité », a également tweeté le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb, constate Le Figaro en ligne.
Mais c’est bien sûr « le monde » qui est « uni » pour condamner l’attentat de Londres, souligne ce même site du Figaro. Donald Trump, le président des Etats-Unis, a tweeté : « Quoi que les Etats-Unis puissent faire pour apporter leur aide à Londres et au Royaume-Uni, nous sommes là - NOUS SOMMES AVEC VOUS. QUE DIEU VOUS BENISSE ! », relève Le Figaro.
Attentat de Londres : des victimes françaises
Des Français « figurent parmi les victimes », complète L’Obs, relayant une information confirmée ce matin par l’Elysée. « Le Quai d’Orsay a mis en place deux numéros d’urgence pour qui “aurait des informations sur d’éventuelles victimes” françaises : + 44.7887.768941 et 01.43.17.51.00 », signale L’Obs, qui ajoute aussi que l’ambassade de France à Londres « annonce également une sécurité renforcée pour les élections législatives françaises, qui se déroulent ce dimanche 4 juin pour les Français de l’étranger ».