Retour gagnant pour le spationaute français, dont le sourire illumine « les Unes » du Figaro comme du Parisien. Scaphandre ouvert, portable à l’oreille, Thomas Pesquet, depuis le plancher des vaches, mission accomplie, est en ligne avec le président Macron.
« Le spationaute français nous aura fait prendre un peu de hauteur pendant presque 7 mois, résume Le Journal de la Haute-Marne [...] Il nous a offert la formidable opportunité de regarder cette Terre autrement que par le prisme des tristes actualités quotidiennes [...] et fait un beau cadeau : il a partagé quelques poussières de rêve. Ces rêves qu’on fait gamin, mais que l’âge adulte vient souvent briser. Il nous a un peu fait voyager avec lui. Et c’est déjà beaucoup ».
« Bienvenue sur Terre ! », lui lance Le Figaro, qui le souligne, l’arrivée a été « brutale ».
Trump : salutaire électrochoc climatique ?
Autre choc à la planète Terre à « la Une » encore ce matin. Celui provoqué par le retrait américain de l’accord de Paris sur le climat. Mais un choc peut-être salutaire. Donald Trump, à sa manière, a lui aussi choqué la planète avec sa décision de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Et dans les journaux français, la colère est loin d’être retombée.
« Du monde entier monte la consternation et la colère devant cette injure faite à l’avenir, s’indigne ainsi Le Figaro. […] L’ambition américaine paraît soudain bien rétrécie ». Mais ce journal se demande si le « non » de Trump sera un « salutaire coup de fouet pour l’Europe ? Saura-t-elle développer ses liens avec la Chine et l’Inde ? »
Justement. Cet électrochoc salutaire, Le Courrier Picard y croit. « Si la contribution des Etats-Unis avait été précieuse, ce retrait offre aux 194 autres pays signataires un magnifique stimulant. L’occasion de montrer que prévoir l’avenir et construire un nouveau monde ne dépend pas de l’ex-première économie mondiale », énonce ce quotidien du centre-nord de la France.
Le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace n’écrit pas autre chose. Le président américain « donne un électrochoc à la communauté des peuples […] En claquant la porte si vivement, Trump offre aux opinions mondiales l’occasion de se fédérer autour de l’urgence climatique ».
Même espoir à lire dans L’Eclair des Pyrénées. « A quelque chose malheur est bon […] La foucade de Donald Trump peut être pour la France et l’Europe une opportunité. Elles peuvent revendiquer la place de leader dans la lutte contre le réchauffement climatique », estime ce quotidien du sud-ouest du pays.
Ce refus américain « permet aux pays piliers de l’Europe de se retrouver sur le projet climatique », énonce La Montagne. Pour ce journal du centre de la France, « Trump fait ainsi un beau cadeau à l’Europe et à la Chine en leur offrant le leadership climatique mondial ».
« Il n’y a rien à abdiquer devant Washington », rehausse L’Union/L’Ardennais, pour lequel cette décision va « fédérer ceux qui œuvrent pour que des choix intelligents soient opérés afin de mieux préserver l’environnement ».
Trump : sa pire erreur
Il y a donc ceux qui font contre mauvaise fortune bon cœur. Et puis il y a ceux qui ne décolèrent pas.
« Donald Trump incarne un danger pour la planète. En croyant défendre une Amérique recroquevillée, il la leste », fulmine L’Est Républicain.
L’Amérique « va à contresens de l’Histoire, tourne le dos à notre XXIe siècle », s’indigne La Dépêche du Midi.
C’est une « déclaration d’hostilité à la planète » qui « isole sa nation et, pour la première fois, rend son Amérique plus petite que celle qu’il avait reçue en héritage », s’étrangle Sud-Ouest.
Le journal Libération ironise via une lettre datée du 1er juin 2040 et rédigée par un certain Donald, tiens tiens, et dans laquelle ce rédacteur du futur bat sa coulpe. « Il y a 23 ans, j’aurais dû réfléchir. Je pensais être le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créés. J’ai été l’un des pires destructeurs de biodiversité que Dieu ait jamais créationnisé ».
Et tout à sa repentance de 2040, ce Donald le constate : « l’Arctique n’a plus de glace, l’Europe est devenue un Sahara et Pittsburgh une no-go zone. Le soir de la pire décision de ma vie, une frenchy, Ségolène Quelque-Chose, avait dit que j’avais commis un “délit contre l’humanité”. WRONG AGAIN ! Des survivants de l’île de Kirabati, exilés depuis que leur caillou est submergé, veulent me traîner devant le tribunal international climatique. Mais covfefe la police ? », lance ce Donald dans Libération, qui se moque ici d’un tweet de Donald Trump passé à la postérité.
Pentecôte : le bon pasteur
C’est la Pentecôte, fête religieuse pour les catholiques. En France, justement, le prêtre a toujours la côte. Et pas seulement à la Pentecôte. Selon un sondage Ifop pour le journal La Croix, 83 % des Français considèrent le prêtre comme un homme « d’écoute ». Et un sur deux considère qu’il est un homme « heureux » et « épanoui ». Trois Français sur quatre déclarent avoir été en contact avec un prêtre au cours de leur vie (ce qui est le cas de seulement la moitié des jeunes de 18 à 24 ans) et 56 % le jugent « nécessaire à la société ». Toutefois, deux Français sur trois estiment que l’image des prêtres a été « affectée » par les affaires de pédophilie qui ont secoué l’Église de France ces derniers mois, indique encore cette enquête publiée par le quotidien catholique français.
Téléconsultation : la cyber-médecine
Autre sondage ce matin, et qui concerne les téléconsulations médicales. Les Français y sont prêts, mais les pouvoirs publics beaucoup moins. La téléconsultation, c’est en quelque sorte la visite chez le médecin via un ordinateur. Selon un sondage BVA pour le site Internet de consultations Zava, et dont le journal le Parisien publie ce matin les principaux enseignements, 42 % des Français sont « prêts à téléconsulter ». Cette enquête indique aussi qu’un Français sur deux a « déjà eu recours à un service en ligne d’accès au soin », principalement pour la prise de rendez-vous en ligne et à l’achat de médicament sans ordonnance.
Mais Le Parisien le souligne, « la France freine ». Selon ce journal, il y aurait une « résistance au déploiement de la télémédecine ».