Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Vladimir Poutine a refusé de critiquer frontalement la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord climat. Il s'est même montré très compréhensif . « Il faut penser aux travailleurs qui vont être évincés du système de production actuel. Le président Trump a peut-être estimé qu'il n'avait pas les moyens d'appliquer l'accord ».
Vladimir Poutine a même taclé Barack Obama qui a ratifié l'accord, sans y avoir peut-être assez réfléchi. D'ailleurs, la Russie n'a pas encore ratifié l'accord de Paris, car il faut d'abord étudier des aspects techniques importants. Finalement, le président russe tend pratiquement la main à Donald Trump en acceptant l'idée de réviser l'accord.
Il a utilisé ce ton conciliant vis-à-vis des Etats-Unis à plusieurs reprises lors de ce forum économique, en particulier avec les hommes d'affaires américains qui ont participé à une table ronde en présence du président russe. « Aidez-nous à rétablir un dialogue politique normal », leur a-t-il demandé.
Mais il a fustigé l'Otan, instrument de politique extérieure des Etats-Unis, même s'il s'est félicité que l'Alliance s'engage dans la lutte contre le terrorisme. Et il a une fois de plus rejeté les accusations d'interférence dans la campagne électorale américaine, souhaitant que l'on mette fin « à ce bavardage inutile et nuisible ».