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Il reste trois jours avant de connaître le palmarès du 70ème Festival de Cannes. Un seul film chinois en compétition Passage par le futur, du réalisateur Li Ruijun sélectionné dans la catégorie «Un certain Regard».Pourtant, la Chine s'impose de plus en plus comme une grande nation du cinéma. A terme, c'est dans l'Empire du milieu que l'on regardera le plus de films, dans les salles obscures. Le cinéma chinois commence aussi à s'exporter, et plus seulement dans les salles spécialisées. Pékin entend désormais produire ses propres blockbuster et les diffuser dans le monde entier. De gigantesques studios doivent sortir de terre à Qingdao (Tching-Dao), et en attendant de pouvoir concurrencer Hollywood, les studios chinois investissent dans Hollywood. Chinois et Américains co-produisent déjà des dizaines de films, et de grands studios américains ont été rachetés par la Chine.Hollywood va-t-il passer sous pavillon chinois ? Les films chinois arriveront-ils à s'imposer à l'export ? La Chine peut-elle parvenir à faire du cinéma la figure de proue de son «soft power» et un véritable levier d'influence culturelle ?C’est notre débat de ce soir.
Pour en débattre :
- Luisa Prudentino, sinologue, spécialiste du cinéma chinois, professeur en Histoire du cinéma chinois à l’Inalco Paris et à Sciences-Po, Le Havre
- Noël Garino, directeur artistique du Festival du Cinéma Chinois en France, économiste du cinéma et spécialiste du cinéma chinois.
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