Pour Edi Rama, l'Albanie a besoin de l'Europe pour sa sécurité et son développement

Le Premier ministre albanais Edi Rama est cette semaine notre grand invité. Ce social-démocrate pro européen, arrivé au pouvoir en 2013, retourne devant les électeurs en juin 2017. Sous sa houlette la petite République balkanique a enfin obtenu le statut de candidat à l'adhésion, mais les négociations n'ont toujours pas commencé. La réforme de la justice instamment demandée par Bruxelles est aujourd'hui contestée par l'opposition. Edi Rama défend cette réforme: «on a besoin d'une justice vraie pour mettre fin à une vie politique fondée sur les diffamations et les accusations, (une pratique) qui vient du passé de l'Albanie, un pays où «pendant longtemps l'opposant n'existait pas». Au moment où les Britanniques déclenchent la procédure du divorce, le Premier ministre albanais rappelle ce que l'Europe représente chez lui: «un projet de paix et de sécurité... L'intégration européenne, c'est (pour l'Albanie) une marche pour construire un Etat moderne et démocratique».Interrogé sur la crise politique en Macédoine, il dément vouloir la grande Albanie, comme l'accusent les Russes, et rappelle que les Albanophones veulent juste le respect de l'accord signé sous l'égide de l'Europe et des Etats-Unis. «On veut une grande Europe, on veut pas une grande Albanie de l'Europe».  

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