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Au pouvoir depuis fin 2011, le conservateur Mariano Rajoy ne s’est jamais caractérisé par son enthousiasme européen. Il a toujours été un acteur de deuxième zone, à l’image de son pays qui n’a pas eu de gouvernement pendant un an à cause de l’impossibilité de former des majorités. Pourtant, le chef du gouvernement conservateur est en train de se faire une réputation d’un pro-européen convaincu, qui agite le spectre d’une Europe qui court à sa perte. Rajoy s’est d’abord signalé par son équidistance et sa mollesse vis-à-vis de Donald Trump. Et aujourd’hui, donc, son européisme.