Madagascar: la récolte de vanille menacée après le passage d’Enawo

Le cyclone Enawo qui a ravagé, la semaine dernière, l’île de Madagascar, tuant 78 personnes, pourrait avoir un impact sérieux sur la culture de la vanille, dont Madagascar est le premier producteur mondial.

 

Jusqu’à 30% de la récolte de vanille serait endommagée ou détruite, par la pire tempête, qu’ait eu à affronter Madagascar, ces treize dernières années. Le cyclone s’est déchaîné sur l'île, au pire moment, pour la culture de la vanille.

Le commerce mondial de cette épice qui pèse, aujourd’hui, un milliard trois cents millions de dollars par an, est déjà à flux tendu. Les prix sont à un niveau record, en raison d’approvisionnements mondiaux, très serrés.

L’an dernier, le prix de la vanille de Madagascar, a doublé, pour atteindre 500 dollars le kilo, contre à peine 20 dollars le kilo en 2010. A titre de comparaison, le kilo de cette épice en Papouasie-Nouvelle-Guinée est à 210 dollars.

Les exportateurs de vanille de l’île redoutent, que les cultivateurs commencent à récolter, leur production avant maturité. Cueillies trop tôt, séchées artificiellement, les gousses perdent, en effet, de leur qualité.

Avec des prix élevés et une production de mauvaise qualité, la saison s’annonce catastrophique. Ile pauvre de l’océan indien, Madagascar assure plus de 80% de la production mondiale de la vanille. Pour bon nombre de spécialistes, il faut, donc, s’attendre à ce qu’il n’y ait pas assez de vanille, pour répondre à la demande mondiale.
 

Une mauvaise saison va, également, priver la population malgache de son principal revenu. La filière emploie directement 200 000 personnes, à cela il faut ajouter les emplois indirects.

 

En 2015, l’île a tiré plus de 300 millions de dollars de recettes du commerce de la vanille.

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