La Russie a lancé en 2016 le plus gros brise-glace à propulsion nucléaire du monde : l’Arktika. Il devra entrer en service l’an prochain et sera suivi de deux autres navires identiques, en 2019 et 2020. La Russie se dote aussi d’un nouveau brise-glace militaire, plus petit, il a été lancé en juin dernier mais sera doté de capacités de combat. La France n’a rien de comparable, mais dispose d’un statut d’observateur pour l’Arctique. La Marine nationale s’aventure donc régulièrement en Arctique, avec deux missions de plusieurs mois chaque année. L’une mobilise généralement une frégate classique, et l’autre un navire d’étude hydrographique. Le capitaine de vaisseau Jean-Marin d’Hébrail a participé à l’une de ces missions sur la frégate anti sous-marine Primauguet à l’été 2015. Il est aujourd’hui auditeur du Centre des hautes études militaires (CHEM), à l’Ecole militaire à Paris. Il répond à Olivier Fourt.