André Okombi Salissa est soupçonné de détention illégale d’armes et tentative d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Désormais dans le viseur de la justice, l'opposant brise le silence et se défend. « Il s’agit là d’une manipulation grossière que le pouvoir vient de monter. C’est le recours à la culture stalinienne du complot. Je ne me reproche rien ! Et d’abord des armes pour faire quoi ? Je ne suis pas dans le schéma de ceux qui pensent conserver ou conquérir le pouvoir par les armes !», s'insurge André Okombi Salissa.
L'ancien ministre dénonce un pouvoir brutal, liberticide. Il l'accuse de faire bien pire que celui de l'ex-président Pascal Lissouba. Régime qu'il avait combattu avec Denis Sassous Nguesso. Pour autant, afin de sortir le pays de la crise, André Okombi Salissa prône le dialogue. « Il s’agira de savoir quels sont les interlocuteurs en face, quel est le contenu du dialogue. Nous voulons un dialogue inclusif, sans tabous ! La crise post-électorale est due au fait que la volonté populaire exprimée dans les urnes n’a pas été confirmée mais les Congolais n’en pensent pas moins… Il faut qu’on en parle ! »
Un dialogue qui ne se fera pas sans conditions. André Okombi Salissa exige notamment la libération des prisonniers politiques, le retrait des troupes dans le Pool et le retour des libertés. Quant à l'opposition, André Okombi Salissa la juge cohérente. L'alliance conclue en mars avec quatre autres candidats est toujours valable à ses yeux. Même s'il estime que le plus sera, si le dialogue a lieu, de trouver une position commune entre les différentes courants.