Les prix mondiaux du lait se redressent

Le lait est au menu de François Hollande, en déplacement en Normandie, dans le nord-ouest de la France. Le chef de l'Etat doit visiter, en fin de matinée ce jeudi 3 novembre 2016, la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin. Cette coopérative a choisi de bien rémunérer les producteurs malgré la crise. Aujourd'hui elle va bénéficier du rebond des prix mondiaux du lait.

Les prix mondiaux du lait se redressent. L'embellie des prix en Nouvelle-Zélande, premier exportateur mondial de poudre de lait, va profiter aux producteurs laitiers des quatre coins de la planète. Un soulagement après deux ans de crise. Une crise provoquée par l'essor de la production européenne, après la fin des quotas. Les éleveurs européens ne pouvaient pas prévoir que la Russie fermerait brutalement ses frontières, ni que la Chine importerait moins de poudre de lait, après avoir fait le ménage dans sa propre industrie laitière.

La surproduction mondiale de lait a fait dégringoler les prix du lait sur tous les continents laitiers. Les éleveurs européens qui dépensent jusqu'à 45 centimes d'euros pour faire produire un litre de lait à leur vache, n'en retirent guère plus de 30 centimes en France, 24 centimes en Allemagne. Ils produisaient à perte. Pour réduire les surplus, la Commission européenne a proposé aux éleveurs de leur payer 14 centimes les litres de lait qu'ils ne produisent plus. Une mesure qui commence à porter ses fruits. Peu à peu les excédents européens de lait se résorbent.

Maintenant qu'aux antipodes, en Nouvelle-Zélande, la production laitière est en chute alors qu'elle devrait être à son maximum -c'est le printemps austral, mais il est trop humide-, le prix de la poudre de lait entier coté dans le pays océanien, et qui s'impose désormais dans le monde entier, s'envole, +20%. Une bonne nouvelle pour les coopératives laitières jusqu'en France. Celle que visite le président Hollande en Normandie avait continué à bien rémunérer les producteurs parce qu'elle contrôlait la transformation et la distribution de ses produits frais. Elle a maintenant le projet d'exporter du lait normand jusqu'en Chine, non pas en poudre, mais en briquettes.

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