Moncef Djaziri: «Il n’est pas exclu que le général Haftar ait voulu envoyer un signal aux Etats-Unis»

Après cinq ans de guerre civile, le général Haftar va-t-il prendre le pouvoir en Libye ? C’est la question qui se pose depuis qu’il s’est emparé, le 11 septembre, des principaux terminaux pétroliers du pays. D’autant que le maître de Benghazi est loin d’être isolé. Il semble très soutenu par l’Egyptien Abdel Fattah al-Sissi et le Tchadien Idriss Déby. Analyse d’un spécialiste, Moncef Djaziri, qui est maître d’enseignement et de recherche honoraire à l’université de Lausanne, en Suisse. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

« Pendant que les milices, les milices en particulier de Tripoli mais aussi de Misrata étaient engagées sur le terrain de Syrte dans la guerre contre Daesh, il [le général Haftar] a saisi l’opportunité, en quelque sorte, pour attaquer et s’emparer des ports et des champs pétrolifères du croissant pétrolier. Alors, ce qui est intéressant, c’est que cela s’est passé le 11 septembre. Et donc, il n’est pas exclu qu’il ait voulu par-là, envoyer un signal - lequel ? comment ? c’est difficile à dire - aux Etats-Unis. […]. »

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