« Omran, 5 ans, syrien d'Alep » titre Libération, en dessous de la photo de cet enfant, qui s'étale sur quasiment toute le page. Le regard dans le vide, le visage couvert de poussière, la face gauche maculée de sang, le garçon, assis sur le siège orange de l’ambulance, a bouleversé le monde entier. L'image de cet enfant, dégagé des décombres après un raid sur son quartier d'Alep, est devenue, en quelques heures, « l'emblème des massacres en Syrie » sur les réseaux sociaux, note Libé.
La Croix aussi, dans son édito, revient sur cette photo qui a provoqué la même émotion planétaire que celle, il y a un an, du corps noyé du petit Aylan, sur une plage turque. Cet enfant d'Alep « n'a rien connu d'autre que la guerre dans son pays natal ». Cette image est « le symbole de l'inhumanité de cette guerre féroce » note La Croix, mais elle est aussi un espoir. « En visionnant cette vidéo », poursuit le journal, « on ressent à la fois une profonde compassion pour les victimes et une admiration sans limite pour ces personnes qui risquent leur propre vie afin de porter secours ».
La Croix qui rappelle que ce 19 août est la journée mondiale de l'aide humanitaire.
Alors oui, « sans doute a-t-on placé trop d'espoirs, à une époque récente, dans les interventions humanitaires, en particulier dans leur dimension d'ingérence ». Néanmoins, conclut la Croix, « on ne saurait abdiquer le devoir de secourir. Il est tout simplement synonyme d'humanité ».
Abidjan, 10 ans après la catastrophe du Probo Koala
« On a pris notre terre pour un dépotoir, on nous a pris pour des bêtes prêtes à être sacrifiées ». Libération est allé à la rencontre des habitants du quartier d'Akouedo.
« Dès que la pluie tombe, l'odeur revient, toujours aussi forte », témoigne Yolande, une habitante. Dans les rues de ce quartier, note Libé, « personne n'a oublié l'odeur ». « Les uns évoquent l'œuf pourri, les autres un mélange d'ail et de carburant. "Je me souviens, c'était un dimanche matin. Cela m'a réveillé en sursaut" », raconte cette mère de famille à Libération. « C'était suffocant. On a fermé les portes et les fenêtres mais il y a eu les picotements dans les yeux, les irritations dans la gorge. Les vomissements, les vertiges. Personne n'a compris ce qui se passait »
C'était donc il y a 10 ans, le cargo Probo Koala déversait ses déchets toxiques, à 100 mètres de là, dans la décharge du quartier. Aujourd'hui, la fédération internationale des droits de l'Homme estime que plus de 100 000 ivoiriens ont été intoxiqué alors que le bilan officiel faisait état, à l’époque, de 17 morts. Alors 10 ans après, où en est-on ? Certes, les travaux de dépollution du quartier sont terminés depuis 10 mois, mais l'inquiétude demeure. « Autour du lieu où les déchets toxiques ont été déversés, des plants de maïs, de tomates et d'aubergines ont poussé. "On a beau leur dire que c'est dangereux, ils ne veulent rien entendre. Ils vendent tout au marché, et nos enfants mangent ça" regrette une habitante du quartier ». Libération qui revient aussi sur la difficile compensation financière des victimes, victimes aussi « des détournements d'argents et de la corruption ordinaire ».
La rentrée politique en France
Le Figaro s'intéresse à la primaire à gauche, alors que les choses sont en train de s'accélérer, puisqu'après la candidature de Benoit Hamon, c'est celle d’Arnaud Montebourg qui est attendue ce week-end.
C'est « un PS en mille morceaux qui lance sa primaire » titre le journal. Le quotidien s'arrête notamment sur la multiplication des postulants à l'aile gauche du PS : « cela pourrait faire le jeu de François Hollande » estime-t-il.
En tout cas, note le journal, « pour la première fois, un président de la République sortant, candidat à sa réélection, va se soumettre à l'exercice d'une primaire. Du jamais-vu. C'est la sanction du double échec de François Hollande. Celui de sa politique de gribouille, qui n'a produit aucun résultat tangible pour redresser la France. Et celui de son absence d'autorité sur son propre camp, qu'il a trompé plus d'une fois en changeant de pied ».
Mais ira-t-il vraiment? C'est le quotidien régional L'Alsace qui pose la question : « et si finalement il ne repartait pas ? Cela n'est pas exclu » poursuit le journal.
La rentrée scolaire approche également
L'Humanité est allé à Gennevilliers, en région parisienne, pour rencontrer deux familles qui préparent la rentrée des classes. Pour cette mère de 3 enfants, rencontrée par le journal, le calcul est vite fait : « les courses de rentrée scolaire, sur le ticket de caisse, cela chiffre : 150 euros par enfant ». Les prix s'envolent constate la maman. Voilà qui confirme, selon l’Humanité, les chiffres de la confédération syndicale des familles : près de 2% d'augmentation cette année du coût de la rentrée scolaire.
L'équipe de France féminine de handball est en finale des JO
« Elles sont fantastiques » titre l'Equipe, avec une photo de joueuses françaises en liesse. Les bleues se sont qualifiées pour la finale du tournoi olympique en battant hier les Pays Bas au bout du suspens, 24 à 23.
Une équipe de France pourtant en pleine crise à l'hiver 2015. Une crise qui a conduit la Fédération à rappeler l'entraineur emblématique des bleues, Olivier Krumbholz. Il avait, par le passé, mené l'équipe à 4 finales mondiales, mais jamais sur un podium olympique.
« On a réglé un compte avec les JO et cette soi-disant malédiction » explique l'entraineur au quotidien. Reste une dernière marche à franchir : la finale demain face à la Russie. « On ne sera pas favori » avoue Olivier Krumbholz. Mais la France, conclut l'Equipe « n'est jamais aussi forte qu'avec ce statut d'outsider ».