Malgré les événements tragiques d’hier à Saint-Etienne-du-Rouvray, c'est une ambiance de fête qui règne à Cracovie. Deux explications à celà. La première c’est que l’impact médiatique de cet assassinat est moins grand ici en Pologne qu’en France et la deuxième raison, c’est que les pèlerins ici présents et en particulier les Français, n’ont pas envie de se laisser abattre.
Hier, la prairie de Blonia où a eu lieu la messe d’ouverture des JMJ était remplie de drapeaux et de visages souriants. Les pèlerins se sont ensuite promenés dans le centre ville jusque tard dans la nuit. Seul incident à signaler : de gros orages ont éclaté hier et ont provoqué des inondations partielles. On en annonce d’autres pour la suite des JMJ. L'atmosphère est très étouffante et c’est peut-être ce que les organisateurs redoutent le plus.
Les pèlerins français et le drame de Saint-Etienne-du-Rouvray
Spirituellement parlant, les pèlerins français vivent ce drame intensément. Lorsqu’ils ont appris la nouvelle hier, ils n’ont manifestement pas réalisé d'emblée l'ampleur de l'événement mais hier soir par exemple le diocèse de Lyon a organisé une veillée dans une église de Cracovie pendant laquelle, deux heures durant, les pèlerins se sont recueillis.
Les prêtres leur ont parlé, ils leur ont raconté les faits tout d’abord puis ils ont lu le communiqué de l’archevêque de Rouen Mgr Lebrun dans lequel il déclare que la seule arme face à ces terroristes, c’est la prière, la paix et la fraternité. A la sortie de cette veillée, tard hier soir, on voyait que tous ces jeunes avaient pris conscience de ce qui s’est passé. Et dans la rue, certains pèlerins français ont spontanément chanté la Marseillaise ou bien se sont mis à prier par petit groupe. Quiqu'il en soit, les groupes français étaient déjà particulièrement bien accueillis à Cracovie et soutenus après les attentats de Nice. Ils le sont encore plus aujourd’hui.
Le pape François attendu avec impatience à Cracovie
Le pape François, qui doit arriver vers 16h et ne repartira que dimanche, suscite un engouement incroyable. Nombre de pèlerines nous ont dit rêver de le voir de tout près ou même de le toucher. Visiblement, François sait trouver les mots pour parler aux jeunes avec des idées simples qui plaisent beaucoup. La première rencontre officielle entre le pape et les pèlerins est prévue demain, jeudi, à Cracovie, sur le site de la messe d’ouverture mais ce soir avant d’aller se reposer, François apparaîtra à la fenêtre papale de la ville, là-même où à son époque Jean-Paul II apparaissait lors de ses visites en Pologne.
C’est sans doute à ce moment que les pèlerins verront le mieux le pape puisqu’ils se tiendront debout juste au pied de sa fenêtre. A l’époque de Jean-Paul II, ces rencontres à la fenêtre papale se terminaient souvent par des histoires ou des anecdotes qui restaient dans l’histoire. On verra bien si François aura un style similaire.