Quel regard portez-vous sur le débat portant sur la déchénace de nationalité?
« J'ai du mal a déméler dans tout ça ce qui releve de la stratégie politicienne et ce qui se rapporte à une convistion profonde.»
« Il me semble que les critiques de ce symbolisme se trompent. Bien sûr, on sait pertinemment qu’on ne va pas dissuader les terroristes qui décident de se supprimer la plupart du temps, mais il me semble que c’est plutôt un signal que le pays adresse à lui-même. Au fond, [le pays] montre à quel point il est maintenant sans complaisance même sur le plan symbolique à l’égard de ceux qui trahissent fondamentalement le contrat de confiance. Je le verrais d’avantage comme une sorte de message que notre démocratie s’adresse à elle-même plus que bien sûr comme une riposte efficace sur la tête malade des terroristes. »
Au sujet du départ de Christiane Taubira:
« J’ai toujours dis que le bilan de la ministre était infiniment mince et j’ai été heureux de voir lorsqu’elle est partie que ce constat était partagé par tous, quelque soit l’opinion politique.»
Sur le principe d'inscrire l’état d’urgence dans la Constitution :
« Je pense qu’il sera alors moins l’objet de contestation, de controverses fluctuantes liées au combat partisan et aux alternances ; j’espère que le fait de l’introduire dans ce bloc incontestable donnera de la vigueur à l’Etat de droit tel qu’il soit ou sous quelques étiquettes politiques qu’il se présente. »
Sur la remise de peine de Jacqueline Sauvage :
« On raisonne toujours comme si les Cours d’assise rendaient des arrêts qui ne concernaient en quelque sorte que les magistrats et l’accusé impliqué. Contester les institutions, discuter de la condamnation de Jacqueline Sauvage comme s’il n’y avait pas en amont une autorité de la justice à respecter [...] il me semble que le Président, en accordant une grâce partielle, succombe à une démagogie, à une complaisance et ça ressemble tellement au caractère de François Hollande dans tout les registres que je n’en suis pas étonné.» Philippe Bilger ne remet pourtant pas en cause le principe du pouvoir de grâce présidentielle : « C’est une prérogative régalienne qui doit, me semble-t-il, lui être conservée. »