Et cette réalité concerne, bien évidemment, le village de Bogoya. Vieille cité royale, c’est une terre d’ancienne occupation. Ce qui signifie des terres exploitées au fil des siècles, le plus souvent sans apport d’engrais. Par chance, le village fait partie des agglomérations baignées par le grand barrage de Goinré. On a donc une certaine habitude du maraîchage. Toutefois, on a dû faire évoluer les méthodes agricoles. Et pour ce faire, il a fallu l’intervention du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), le ministère en charge de l’Agriculture et le soutien technique et financier de la Banque mondiale.
Le groupement Som-Waya des maraîchers du village compte 60 producteurs (37 femmes et 23 hommes). Au départ, le groupement a bénéficié d’un périmètre irrigué de 11 hectares pour la production d'oignons et d'espèces végétales diversifiées. Après l’acquisition d’une motopompe de 60m3/h, ils ont pu réaliser le réseau de distribution et les aménagements internes. A partir de là, le groupement a entièrement financé l’aménagement de 9 hectares, portant à 20 hectares le total du périmètre irrigué. La campagne écoulée, le groupement a produit 600 tonnes d’oignons sur les 20 hectares.
Invités :
- Souleymane Sanou, responsable de l’antenne Nord du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP)
- Ouédrago Idrissa, technicien supérieur d’agriculture, chef de service à la Direction provinciale de l’agriculture du Yatenga
- Sawadogo Boukary, président du groupement Som-Waya de Bogoya
- Sana Mariétou fait du maraîchage depuis plus de dix ans.
Production : Sayouba Traoré
Réalisation : Ewa Moszynski.