A l’occasion de la Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, nous faisons le point sur ce fléau. La violence à l’encontre des femmes, qu’elle soit de nature physique ou sexuelle, est un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme. Selon les chiffres récents communiqués par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 35% des femmes indiquent avoir été exposées à des violences sexuelles. En moyenne, 30% des femmes qui ont eu des relations de couple signalent avoir subi une forme quelconque de violence physique ou sexuelle de la part de leur partenaire. Au niveau mondial, jusqu’à 38% des meurtres de femmes sont le fait de leur partenaire intime.Quelle prise en charge pour les victimes ? Comment les aider à se reconstruire ?
• Dr Gilles Lazimi, médecin généraliste au Centre municipal de Santé de Romainville, responsable des actions de prévention santé. Militant contre les violences faites aux femmes et aux enfants, membre du Collectif Féministe contre les viols (CFCV) de SOS Femmes 93, • Aminata Mbengue, psychologue clinicienne au sein de l'ONG CEGID Centre de Guidance Infantile Familiale(CEGID) à Dakar au Sénégal pour la prise en charge des victimes de violences, mais aussi la formation ciblée de gendarmes, policiers, sages femmes et journalistes sur les répercussions psychosociales des violences sexuelles et la nécessité d'un accueil et d'une prise en charge adaptés. Travaille aussi à l'Hôpital Fann, dans le tout nouveau (et premier) centre de prise en charge intégrée des addictions de Dakar, où elle s’occupe du suivi des patients inclus dans le programme Méthadone.