L'or d'Afrique de l'Ouest attire de nouveaux investisseurs

La société La Mancha accroît ses investissements dans l'or en Afrique de l'Ouest. Une illustration de la recomposition du secteur aurifère, après la chute des cours.

Les prix de l'or ont chuté de plus de 30 % depuis 2012, les sociétés aurifères ont perdu les deux tiers de leur valorisation en bourse. C'est pourtant le moment que choisit la société La Mancha pour investir davantage dans l'or en Afrique de l'Ouest. Basée à Paris, cette société privée d'investissement est une ancienne filiale d'Areva. Dirigée par l'ancien responsable des mines du groupe nucléaire français, Sébastien de Montessus, La Mancha croit au rebond des cours à long terme.

Et elle choisit de se renforcer dans deux zones : l'Australie et l'Afrique de l'Ouest. Pour ce faire La Mancha refinance une société canadienne, Endeavour Mining, qui dispose déjà de quatre gisements en Afrique de l'Ouest : Youga au Burkina Faso, Nzema au Ghana, Agbaou en Côte d'Ivoire, Tabakoto au Mali - un ensemble qui sera complété par le gisement de La Mancha à Ity, en Côte d'Ivoire, où une usine de traitement du minerai doit prolonger de 15 ans la vie de la mine d'or.

La nouvelle entité Endeavour-La Mancha devrait voir son centre de gravité se déplacer du Ghana à la Côte d'Ivoire, tout en entrant dans le club des grands groupes aurifères d'Afrique, derrière Randgold et Acacia Mining. Une montée en puissance permise par le contexte de marché : avec la chute des cours de l'or, certaines sociétés ne sont plus en mesure de développer des projets pourtant attractifs.

Et les grands groupes tels qu'Anglogold se désendettent en se séparant de certaines de leurs mines. La recomposition de l'industrie aurifère est en marche et c'est une opportunité pour des investisseurs miniers tels que La Mancha. La nouvelle entité Endeavour-La Mancha suit par ailleurs de très près l'évolution de la situation politique au Burkina Faso, le groupe aurifère a un projet à Houndé, qui devait démarrer début 2016.

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