«Fermez les jambes, ouvrez les cahiers» : la lutte contre les grossesses précoces à l’école en Côte d’Ivoire

Le 28 février 2014, Mme Kandia Camara, ministre de l’Education de Côte d’Ivoire lance la campagne « Zéro grossesse à l’école » avec l’aide du Fonds des Nations unies pour la population. Avec cette campagne, le pays veut donc en finir avec un phénomène courant, connu de tous, que les autorités font semblant de (re) découvrir. Tout commence en 2012, avec une étude qui révèle qu’il y a eu plus de 5000 cas de grossesses dans les collèges et lycées de Côte d’Ivoire au cours de l’année. Pire encore, les filles les plus jeunes ont à peine 9 ans. Pour le gouvernement, c’est un choc. Il faut donc briser le tabou que représente la sexualité et agir en insistant sur l’éducation sexuelle et l’accès aux services de l’Etat, telle la contraception. C’est une question d’égalité et de droit à la scolarité et à un avenir meilleur, mais également une question de survie pour des petites filles bien trop jeunes pour donner naissance à un enfant. Alors comment expliquer cette situation aujourd’hui en Côte d’Ivoire? Plus d’un an après le lancement de cette campagne dans le pays, qu’est-ce qui a été entrepris par le gouvernement ? Quels sont les résultats ?

Un reportage enquête d’Igor Strauss en Côte d’Ivoire.

- Mame Bousso Diack, présidente du Forum des éducatrices africaines antenne Sénégal (FAWE)

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