Le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme se dit très inquiet quant à la situation au Burundi. Il a fermement condamné les attaques de ces derniers jours, l'assassinat de l'ex-chef du service national de renseignement, le général Nshimirimana, la tentative d'assassinat contre le défenseur des droits de l'homme, Pierre Claver Mbonimpa ou encore le sévère passage à tabac de notre correspondant Esdras Ndikumana. Le Haut Commissariat a également recensé des centaines de détentions arbitraires et plus de 40 cas de torture depuis le début de la crise. Pour en parler, Sonia Rolley reçoit Cécile Pouilly, chargée de communication du Haut Commissariat aux droits de l'homme.
« Il ya eu beaucoup d’arrestations depuis le mois d’avril notre bureau sur place a documenté plus de 600 cas d’arrestation, c’est bien sur, juste une estimation il est bien possible que ce chiffre soit bien plus élevé que ce soit des manifestent des présumés putschistes, les personnes accusées d’avoir attaqué l’armée ou les forces de police ou soupçonnées de vouloir rejoindre des mouvements rebelles à l’étranger, certains sont libérés d’autres y restent jusqu’à 3 mois ou plus. (...) Nos équipes sur place ont constaté la présence de mineurs en détention. Nous avons documenté plus de 40 cas de torture ou mauvais traitement ou traitement cruel ou dégradant ».