Il y a non seulement eu des communiqués, mais aussi des appels des chancelleries occidentales et organisations internationales à de hauts responsables ougandais et est-africains. L'objectif : rappeler le caractère essentiel de cette médiation régionale et l'importance des démarches entreprises par le président Museveni.
Des négociations seules à même - selon Washington, Bruxelles ou encore Paris - d'éviter une escalade de la violence. Le Conseil de sécurité des Nations unies est complètement bloqué sur la question du Burundi, les membres permanents du Conseil étant incapables de se mettre d'accord. C'est ce que reconnaissent plusieurs responsables onusiens.
Au nom du principe de subsidiarité, l'Union africaine doit, elle, laisser le champ libre à la Communauté est-africaine, son organisation sous-régionale. Yoweri Museveni comme seule planche de salut. Or jusqu'à ce lundi, on était sans nouvelles de la médiation ougandaise.
Mais lors d'une conférence téléphonique, avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et la présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, le chef de l'Etat ougandais aurait affirmé qu'il allait renvoyer son émissaire, le ministre ougandais de la Défense, dans les prochains jours à Bujumbura. C'est ce qu'affirment plusieurs sources diplomatiques.
« Nous sommes prêts à l'accueillir à tout moment », assure le ministre burundais des Affaires étrangères. « Mais les circonstances politiques ne sont plus les mêmes qu'avant la présidentielle », estime Alain Aimé Nyamitwe, citant notamment que certains opposants avaient choiside siéger à l'Assemblée.
Les pourparlers politiques avaient été suspendus à la veille de la présidentielle. Le gouvernement, le parti au pouvoir et ses alliés ne s'étaient pas présentés provoquant un report sine die. L'opposition, elle, s'était toujours dit prête à poursuivre ce dialogue et avait depuis appelé au retour de la médiation avec pour ambition de revenir sur le résultat des élections.