Zimbabwe: «Il faut lutter contre les drames comme celui du lion Cecil»

La mort du lion Cecil, tué au Zimbabwe par un chasseur américain, a provoqué une vague d'indignation dans le monde. La mort du félin a remis sur le devant de la scène les safaris de chasse. Notre invité est Philippe Chardonnet, président de la Fondation internationale pour la gestion de la faune. Pour lui, interdire les safaris de chasse ne permettra pas de sauver les animaux sauvages, mais il faut au contraire mieux encadrer ce genre de pratiques.

 

« Si l’on pouvait remplacer la chasse au trophée par une autre activité, ce serait formidable. Malheureusement, le tourisme de vision marche bien dans des territoires qui sont très attractifs avec des paysages grandioses et  des infrastructures importantes. La chasse, en général, a lieu dans des paysages qui sont un peu rébarbatifs, très difficiles avec des densités d’animaux faibles sans infrastructures et des terres pauvres difficiles à mettre en valeur. Tant que l’on n’a pas trouvé autre chose, cela permet d’occuper le terrain car si le terrain n’est pas occupé, on s’expose à la déforestation, à la conversion de ces habitats en agriculture et en élevage et il n’y aura plus rien en terme de biodiversité : c’est un choix de société. Il faut savoir que les avantages de la chasse au trophée sont économiquement modérés mais écologiquement c’est énorme… ».  

 

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