Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Caméras de surveillance et policiers en faction devant son cabinet de Minneapolis, le bureau du docteur Palmer est protégé contre la vindicte populaire. Ce dentiste de 55 ans, passionné de chasse traditionnelle à l’arc, a atteint en quelques jours une célébrité dont il se serait bien passé.
Walter Palmer l’a reconnu, il est bien l’homme qui a tué Cecil, le célèbre lion du Zimbabwe. Dans une lettre d’excuses, le dentiste plaide la faute par manque d’information. Ses guides, écrit-il, ne lui ont jamais dit que Cecil était un animal protégé.
Une pétition pour demander son extradition
Le docteur Palmer a indiqué qu'il se tenait le cas échéant à la disposition des autorités américaines et zimbabwéennes. De son côté, le service de protection de la faune sauvage a offert sa coopération aux autorités zimbabwéennes mais les juristes estiment que Walter Palmer ne peut être poursuivi pour une faute commise par les guides locaux.
La vie du dentiste est toutefois devenue un enfer. Plus de 10 000 personnes ont signé une pétition demandant son extradition à Harare. Tous les détails de sa vie privée ont été publiés sur les réseaux sociaux : son adresse, son téléphone, ses photos, une ancienne affaire de chasse à l’ours illégale, une plainte pour harcèlement sexuel. Des manifestants ont déposé des dizaines d’animaux en peluche sur le pas de sa porte. Walter Palmer reste invisible.