Alioune Tine: «L’Etat congolais est dans le déni de réalité»

Il y a un an, entre avril et septembre 2014, au moins 179 000 ressortissants du Congo-Kinshasa étaient expulsés du Congo-Brazzaville. Ces expulsions ont donné lieu à toutes sortes de violations des droits de l'homme. Après plusieurs mois d'enquête, Amnesty International publie un rapport dans lequel l'ONG affirme que ces expulsions collectives pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Pour en parler, Alioune Tine, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre d'Amnesty International.

« La communauté des ressortissants de RDC vivant à Brazzaville a été ciblée de façon systématique et leurs droits fondamentaux ont été violés car ils ont été expulsés massivement. Ils ont été torturés, certains ont été victimes de violences sans nom, il y a eu des cas de viol ! Une fille de 20 ans a été violée par six policiers, les uns après les autres. Ils lui ont tailladé les bras en lui disant " on va vous montrer ce que les gens de Brazzaville font aux gens de Kinshasa, on va agir avec vous comme si vous étiez des chiens ". »

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