« Le RSP semble croire qu'il a tous les droits dans ce pays, y compris demander la démission d'un Premier ministre qui a été mis en place par un consensus général et des négociations longues entre la société civile et l'armée. »
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Au Burkina, le RSP fait encore parler de lui. Ce régiment d'élite, chargé de la sécurité de la présidence, créé sous Blaise Compoaré, est-il l'épine dans le pied de la transition politique ? Ce régiment qui était la milice de Compaoré durant son règne, d'après la société civile, a été cité dans les assassinats du capitaine Thomas Sankara, du journaliste Norbert Zongo et du juge Nébié... Ce week-end, trois officiers du Régiment de sécurité présidentielle ont été arrêtés puis entendus à la gendarmerie. La gendarmerie les soupçonnait de vouloir faire arrêter le Premier ministre, Isaac Zida, à son retour d'une tournée en Asie. Ces trois arrestations ont provoqué la colère d'éléments du RSP qui ont tiré en l'air avec leurs armes de fonction. Bruno Jaffré, spécialiste du Faso et biographe de Thomas Sankara revient sur les cadres du RSP qui ont toujours un rôle important actuellement. Il répond aux questions de Guillaume Thibault.
« Le RSP semble croire qu'il a tous les droits dans ce pays, y compris demander la démission d'un Premier ministre qui a été mis en place par un consensus général et des négociations longues entre la société civile et l'armée. »