Pour le porte-parole du Balai citoyen, mouvement de la société civile burkinabè, l'existence du RSP est une des causes de l'insurrection qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir. Conserver ce régiment est un non-sens qui nuit à la transition politique engagée au Burkina Faso.
« Tout d’abord exiger déjà, puisqu’on a dit que plus rien ne sera comme avant, que le rapport de la commission soit rendu public parce que c’est quand même la population burkinabè qui a demandé cela. Ensuite, nous allons chercher à rencontrer le président pour comprendre le sens qui va être donné à ce rapport-là étant entendu que majoritairement la population burkinabè ne veut plus que la sécurité de son président soit confiée à une unité militaire qui, en plus, est en violation de tous les textes régissant l’armée. Personne ne veut d’un régiment de sécurité présidentielle dans la chambre à coucher du président. Donc nous, nous disons que s’il y a un seul problème à régler pendant la transition, c’est bien la question du RSP », estime en effet maître Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen.