Burkina Faso: pour le Balai citoyen, il faut mettre un terme au RSP

Au Burkina Faso, les autorités de transition ont annoncé le 12 juin qu'elles n'avaient pas l'intention de dissoudre le régiment de sécurité présidentielle. Le RSP, corps d'élite de l'armée assurant la protection de l'ancien chef d'Etat, Blaise Compaoré, est pourtant fortement contesté par la société civile. Une commission de réflexion sur l'avenir du RSP a rendu ses conclusions au président de la transition, Michel Kafando, qui n'envisage pas de dissolution du régiment.

Pour le porte-parole du Balai citoyen, mouvement de la société civile burkinabè, l'existence du RSP est une des causes de l'insurrection qui a chassé Blaise Compaoré du pouvoir. Conserver ce régiment est un non-sens qui nuit à la transition politique engagée au Burkina Faso.

« Tout d’abord exiger déjà, puisqu’on a dit que plus rien ne sera comme avant, que le rapport de la commission soit rendu public parce que c’est quand même la population burkinabè qui a demandé cela. Ensuite, nous allons chercher à rencontrer le président pour comprendre le sens qui va être donné à ce rapport-là étant entendu que majoritairement la population burkinabè ne veut plus que la sécurité de son président soit confiée à une unité militaire qui, en plus, est en violation de tous les textes régissant l’armée. Personne ne veut d’un régiment de sécurité présidentielle dans la chambre à coucher du président. Donc nous, nous disons que s’il y a un seul problème à régler pendant la transition, c’est bien la question du RSP », estime en effet maître Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen.

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