La Tunisie fait face à une série d'attentats sans précédent. Après l'attentat du musée du Bardo en mars, c'est la plage de Sousse qui a été visée par l'Etat islamique vendredi 26 juin. En tout, une soixantaine de touristes tués en trois mois dans ces deux attaques à la kalachnikov. La Tunisie est aujourd'hui le premier pourvoyeur de jihadistes avec 3 000 de ses ressortissants au combat en Syrie et en Irak, mais aussi plusieurs centaines en Libye. Alors, comment le pays en est-il arrivé là ? Pour y répondre, Mickaël Ayari, chercheur de l'International Crisis Group, qui travaille en Tunisie depuis de nombreuses années, est notre invité.
« L'[organisation] Etat islamique tire profit du dysfonctionnement de la sécurité. Ils tirent profit, non pas de l'absence de sécurité, mais du dysfonctionnement : brutalité de la police, augmentation du sentiment d'injustice, le sentiment d'être racketté par les autorités, par la police surtout dans les régions frontalières, la dureté de la vie par rapport à l'inflation... »