François de Rugy: «On n'a jamais mis autant de moyens pour l’école en France»

Hier, mardi 19 mai, c’était une journée de mobilisation pour une majorité des syndicats d’enseignants contre la réforme du collège. Le président de la République et le Premier ministre ont réaffirmé que la réforme se ferait en dépit des nombreuses oppositions. Et c’est un engagement tenu puisqu’elle a été publiée au Journal officiel (JO), dès cette nuit. Est-ce que l’on peut parler d’un nouveau coup de menton du Premier ministre ? Pour répondre à cette question, Frédéric Rivière reçoit François de Rugy, le député Vert de Loire-Atlantique et co-président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, qui évoque ensuite les attentes de la conférence sur le climat à Berlin et l’actualité politique des Verts en France.

« C’est la suite logique d’un engagement qui est très clair. Qui est l’engagement d’abord du président de la République. Je rappelle que pendant sa campagne de 2012, il avait dit que l’Education nationale serait une priorité et cela a été le cas. Il y a eu la refondation de l’école qui a fait l’objet d’un grand débat d’ailleurs, public et à l’Assemblée nationale, au Sénat, sous la houlette de Vincent Peillon. D’ailleurs, je profite de cette occasion pour lui rendre hommage, car c’est lui qui a lancé les réformes, c’est un ministre de l’Education nationale réformateur... »

"Accordez-nous que l'on s'intéresse à l'avenir de l'Education nationale, de l'Ecole, premier budget de la France. Les français sont très attachés à l'école, nous sommes nous, à Gauche et chez les écologistes des défenseurs de l'école et donc, quand on  parle de l'école, c'est pas pour des questions de tactiques politico-politicienne."

Le Président de groupe François de Rugy s'exprime également sur RFI au sujet de alliance entre les deuxpartis, EELV et le Front de gauche, évoquée par Cécile Duflot et Jean--Luc Mélenchon:

"L'idylle a été de courte durée. Je ne sais pas si le mariage avait été consommé, d'ailleurs, comme on dit en langue française bien de chez nous".
"Plus sérieusement, les positions de Jean-Luc Mélenchon, anti-européennes, heurtent depuis longtemps la sensibilité écologiste".
François de Rugy évoque une "espèce de délire anti-allemand qui avait franchi un nouveau cap" avec le pamphlet publié par le dirigeant du Parti de Gauche.

"On ne peut que saluer le fait que Cécile Duflot le dise très clairement et ferme aussi ainsi la porte à une espèce d'alliance privilégiée avec le Front de Gauche. Certains, Cécile Duflot en avait parlé, avaient imaginé une force politique nouvelle avec Jean-Luc Mélenchon. Je vois que cette page-là est tournée et c'est tant mieux. Nous sommes nombreux chez les écologistes à l'époque à avoir dit que ce n'était pas la bonne voie. L'alliance rouge-verte ça n'a jamais été un bon choix pour l'écologie".

Sur la Conférence Climat et la présence de François Hollande en Allemagne:

"Nous serons tous touchés par les changements climatiques, où que nous soyons sur la planète, nous serons touchés, nous pouvons d'ailleurs déjà toucher du doigt un certain nombre de conséquences du déreglement climatique liés aux émissions de gaz à effet de serre."

"Il faut que cette Conférence (COP21) soit une réussite, la France doit montrer l'exemple! Nous sommes en train de débattre au Parlement de la loi sur la transition énergétique, cette loi vise justement a engager la France dans ce mouvement."

"Obtenir un accord contraigant, depuis le début des négociations, c'est le noeud du problème: il y a un certain nombre d'Etats qui refusaient les contrainte; aujourd'hui, il semble y avoir une évolution notamment des Etats-Unis et de la Chine et c'est une bonne chose."


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