Un accessoire de smartphone pour dépister le sida

Des ingénieurs américains ont mis au point un accessoire pour smartphone qui intègre la plupart des dispositifs d’analyses équipant un laboratoire médical. L’appareil, bon marché, capable de dépister rapidement le sida et la syphilis vient d’être testé avec succès au Rwanda par des personnels de santé.

Depuis longtemps, la collecte massive des données des internautes offre la possibilité de diagnostiquer des maladies et de proposer, après analyse, des conseils ou un traitement personnalisé pour chaque cas. Google stocke les informations médicales de ses utilisateurs sur ses machines, afin de répondre aux questions de santé qui préoccupent les internautes.

La firme Apple n’est pas en reste, avec sa montre connectée qui capte en temps réel le rythme cardiaque, la pression sanguine, ou mesure l’activité physique quotidienne de ses usagers. De son côté, le mastodonte de l’informatique mondiale IBM, avec son système d'intelligence artificielle Watson, aide déjà des professionnels de santé à prendre la bonne décision lors d'un diagnostic.

Cette médecine en ligne, pour être efficace, devra utiliser des capteurs électroniques miniaturisés à l’extrême, une batterie de détecteurs reproduisant toutes les fonctions des appareils d'analyse qui équipent habituellement les laboratoires médicaux. Et c’est chose faite ! Des ingénieurs américains ont conçu un accessoire qui intègre ces types de capteurs, et se branche simplement sur un smartphone ou un ordinateur. L'appareil est petit, léger, solide, ne nécessite aucun entretien et réclame peu de formation pour réussir à l'utiliser correctement.

Par ailleurs, son coût de fabrication en usine n’excède pas les 34 dollars. Ce laboratoire médical portable a été testé par des personnels de santé au Rwanda, qui ont analysé une goutte de sang prélevée sur le doigt de 96 femmes recrutées dans le cadre d’un programme de prévention de la transmission du sida de la mère à l’enfant. L’expérience est concluante, les résultats ont été disponibles en 15 minutes, explique Samuel Sia, le concepteur du système.

Ce professeur d’ingénierie biomédicale de l’université Columbia à New York estime que cet accessoire pour smartphones « transformera la manière dont les services de santé sont prodigués partout dans le monde », et plus particulièrement dans des pays où la distribution de l’électricité est aléatoire, et qui ne disposent pas des laboratoires d’analyses indispensables pour venir en aide à leur population.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

Partager :