En effet, seulement 25 banques ont été recalées sur 130, mais 12 d'entre elles ont déjà pris des mesures pour corriger leur besoin en capital. Les autres ont désormais deux semaines pour présenter aux autorités bancaires européennes un plan de recapitalisation, et entre six et neuf mois pour le mener à bien.
L’Italie apparaît comme le principal point noir du système bancaire de la zone euro
Sur les 25 banques qui ont échoué, neuf établissements sont italiens, dont quatre qui n’ont pas encore satisfait leurs besoins en capitaux propres. Parmi ces banques, la plus problématique est la Banca monte dei paschi di Siena, la troisième du pays, qui devra trouver plus de 2 milliards d’euros de fonds propres pour prouver qu'elle peut résister à une éventuelle crise.
Mais attention : ce sont des tests de résistance, ces banques sont donc en état de fonctionner aujourd'hui, mais elles ont du mal à supporter un état de stress supplémentaire important.
Après ces tests de résistance, on peut considérer que l'environnement bancaire européen est sain et que les banques n’ont plus d’excuses pour ne pas prêter
En effet, cet exercice a démontré qu'aujourd'hui les banques ont assez de fonds pour prêter et qu'à l'avenir, la reprise économique ne devrait pas être pénalisée par des restrictions à l'offre de crédit. Depuis la crise ne 2008, on a demandé aux banques européennes de disposer de fonds propres importants par rapport aux risques qu’elles prenaient en termes de crédit en les soumettant aux stress tests presque chaque année. Soucieuses de satisfaire ces tests elles ont joué la prudence et évité toute prise de risque importante.
Elles ne possèdent depuis que des actions bien notées ou ne prêtent qu’à ceux qui disposent d’une épargne suffisante. Mais pour qu’une économie fonctionne, une banque doit prendre des risques, surtout dans cette période de croissance molle en zone euro. La reprise économique ne doit pas être pénalisée par des restrictions à l'offre de crédit.
Et il ne faut pas oublier que l’économie de la zone euro dépend des crédits du système bancaire européen, qui fournit 80% du financement des entreprises et des ménages. Les bons résultats de ces stress tests ont aussi vocation à rassurer les investisseurs sur la solidité du secteur bancaire européen. Après, il faut qu'il y ait une demande. C'est là où ça coince, car la demande n'est pas suffisamment forte.
EN BREF DANS L’ECONOMIE
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Le tribunal de commerce de Paris a donné son feu vert lundi à l'offre de reprise du numéro un européen des chariots de supermarché. Présentée par son ancien directeur général, Stéphane Dedieu, l'offre prévoit de conserver seulement 128 des quelque 380 salariés de l'entreprise.
Une aide importante a été promise pour le développement de la Corne de l'Afrique
Plusieurs organisations internationales, dont la Banque mondiale et l'Union européenne, ont promis une aide de plus de 8 milliards de dollars, sur plusieurs années, consacrée au développement mais aussi à la paix et la sécurité dans une région encore largement instable. L'annonce a été faite au début d'une tournée dans la région du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.