A la Une, on trouve bien éviedemment la nomination du nouveau Premier ministre centrafricain Mahamat Kamoun.
Selon Guinée Conakry Info, « le jeu d'équilibriste auquel s’est livrée la présidente centrafricaine semble plutôt réussi ». La présidente, Samba-Panza étant elle-même de confession chrétienne, le Premier ministre se devait d'être musulman, estime le site d'informations en ligne. Il se devait aussi d'être relativement proche des ex-Seleka, sans heurter fondamentalement les anti-Balaka. Mahamat Kamoun a été le directeur de cabinet de Michel Djotodia. Pour Guinée Conakry Info, son passage au trésor centrafricain, prouve qu'il n'est pas non plus un ennemi juré de l’ancien président François Bozizé.
Pour le quotidien burkinabèLe Pays, « ce n'est pas la panacée mais cela peut donner le sentiment à la minorité musulmane qu’elle a son mot à dire dans la conduite des affaires de l’Etat ».
Maintenant, est ce que cette nomination sera suffisante pour calmer les esprits ?
« Catherine Samba-Panza se démène comme un beau diable pour le retour de la paix en RCA, lit-on, mais on a l’impression qu’elle est en train de prêcher dans le désert », constate le quotidien burkinabè.
Et pour Le Pays, Michel Djotodja et François Bozizé pourraient même « être mis à contribution pour soigner le mal centrafricain auquel ils ne sont pas, du reste, étrangers... »
Mali : le retour des califes ?
Au Mali, le retour médiatique de Lyad Ag Ghali, la semaine dernière, continue de faire couler beaucoup d'encre. Abou Fadl de son nom de guerre, a créé l’émoi avec son apparition sur une vidéo, lit-on dans le journal universitaire Le Flambeau ce matin. « En disant que la France est intervenue pour re-coloniser la région et mettre la main sur les richesses, l'or, l'uranium, le chef du mouvement touareg islamiste Ansar Dine fait de la manipulation politicienne dont le but est de dire aux peuples du Sahara (Peuls, Sonrhaï, Kel Tamasheq, Arabes…) qu’ils sont en train d’être le dindon de la farce ».
Et Maliweb ce matin s'amuse en Une d'un mercato du jihad ouvert au Sahel.
Avec humour et malice, comparant cette course au leadership terroriste dans la région avec le mercato du football, Paul-Louis Kone, dans Maliweb constate que de grandes recompositions s’opèrent dans le monde musulman et vont se traduire dans les mois qui viennent par la nomination de nouveaux « émirs ».
« L’épicentre principal de ces mouvements tectoniques vient du Moyen-Orient, de l’Irak plus précisément, et de cet État islamique qui se dresse et fait trembler le monde entier », écrit-il.
Pour Maliweb, « Belmokhtar est en pôle position pour récupérer le titre d’émir du Califat dans la région sahélienne, mais le vieux Lyad, de son repaire dans la montagne, comme Ben Laden avant lui, précise Mali web, a menacé le Mali et la France en annonçant que les combats des jihadistes allaient déboucher sur l’émergence d’un califat islamique planétaire ! »
Blaise Compaoré : Retour de Washington en fanfare.
Le président Compaoré a été reçu en héros à Ouagadougou à son retour du sommet de Washington, constateFasozine. « Dès sa descente d’avion, une file infinie d’hommes politiques, d’autorités administratives et coutumières, l’attendaient, le long du tapis rouge pour lui souhaiter un bon retour et le féliciter pour sa brillante participation au sommet États-Unis / Afrique. »
Tout cela dans un tintamarre de sifflets et de « vuvuzélas », rapporte encore Fasozine. On voit en photo, les supporters du président burkinabè, arborer certains des t-shirts à l'effigie du président avec ce slogan : « Oui au référendum » : le référendum que veut organiser le président du Faso pour modifier la constitution et pouvoir se représenter. Alors attention, tout cela était très encadré par les militants du Mouvement des jeunes loyalistes pour la paix, pro Compaoré, constate Fasozine, mais apparemment, dans la foule, il y avait des soutiens spontanés au président Compaoré, plus que jamais populaire, après le sommet de Washington.
Algérie : la fièvre aphteuse provoque la panique.
Une épidémie de fièvre aphteuse inquiète de plus en plus les Algériens.
« J'exerce cette activité depuis des années et je n'ai jamais vécu une telle situation. Mes clients, qui optent désormais pour les viandes blanches, ont vraiment peur de la transmission de cette maladie à partir des viandes rouges ». Propos d'un boucher dans le reportage d'El Watan. Plusieurs bouchers d'Alger, préoccupés par la propagation de la fièvre aphteuse, appréhendent un boycott des viandes rouges par les consommateurs en dépit de la stabilité des prix depuis la découverte des premiers foyers de la maladie.
La fièvre aphteuse qui a touché à ce jour 16 départements serait néanmoins en phase d'être maîtrisée selon les autorités, rapporte El Watan.
Côte d'Ivoire : de la viande en caoutchouc.
Enfin, en Côte d'Ivoire, Fratmat revient sur une pratique de plus en plus en cours et précisément à Abidjan, qui consiste à décaper les cabris et les moutons abattus avec des feux faits à partir des pneus usagés. « Cette façon de faire ne met-elle pas en danger la santé des consommateurs de cette viande ? », se demande avec raison Fratmat.
« Le bois coûte cher. J’en ai besoin en grande quantité pour faire mon travail. Alors qu’avec 4 ou 5 pneus usagés, je peux faire mon travail journalier, explique un dépeceur de bête. »
« Le hic, s'inquiète le quotidien ivoirien, c’est que ces bêtes abattues sont exposées pendant des heures sur des pneus enflammés qui laissent échapper des produits chimiques et toxiques ». Fratmat recommande la création de systèmes de surveillance des contaminations des aliments pour veiller au respect de la sécurité sanitaire et protéger la santé publique.