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« Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace ».Dans la littérature, il y a quelques œuvres dont les toutes premières lignes sont connues au-delà des océans et des générations. C’est le cas de « Cent ans de solitude », un roman vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans toutes les langues ou presque.Ce livre « le plus grand roman écrit en langue espagnole depuis Don Quichotte », selon le poète chilien Pablo Neruda, est sorti en 1967. Il est devenu un classique. C’est lui qui fit connaitre au monde la littérature latino-américaine et son auteur : Gabriel Garcia Marquez. « Gabo », comme on le surnommait, est mort hier à son domicile de Mexico à l’âge de 87 ans. Une pneumonie a emporté cet écrivain au souffle rare, dont l’écriture jubilatoire et maîtrisée lui valut le Prix Nobel de Littérature en 1982.Pour en parler : l’une de ses traductrices, Annie Morvan, qui a traduit plusieurs de ses œuvres pour Grasset, notamment «L’Amour aux temps du choléra», et Ramon Chao un ami de RFI, puisqu’il y a été journaliste, mais qui est aussi et surtout l'ami de l'écrivain. Ils sont tous les deux avec nous pour rendre un dernier vibrant hommage à l'homme et à l'ensemble de son oeuvre.