Le coton africain trouve un nouveau débouché au Brésil et en Turquie

Le coton africain prend cette année la direction du Brésil et de la Turquie. Un débouché minoritaire mais qui devrait progresser dans les six prochains mois.

Le coton africain se vend majoritairement en Chine, au Bangladesh et au Vietnam. Mais de nouveaux débouchés s'offrent à lui cette année : le Brésil et surtout la Turquie. Brésil et Turquie produisent du coton, mais cette année leur récolte est inférieure à la normale, ils vont devoir en importer plus que d'habitude pour faire tourner leur industrie textile. Les États-Unis peuvent leur en fournir, importer du coton américain c'est de toute façon une obligation pour tout pays qui espère exporter des vêtements au pays de l'Oncle Sam.

Mais les États-Unis n'ont pas non plus une récolte extraordinaire et ils ont déjà fort à faire pour fournir du coton à la Chine et aux autres pays d'Asie du Sud-Est. C'est pourquoi le Brésil a dû se tourner vers le coton africain pour la première fois cette année, une quantité encore infime, 3 000 à 5 000 tonnes. Mais le coton africain a encore plus d'opportunité en Turquie, où il était là aussi quasiment absent jusqu'à présent. Pays cotonnier, la Turquie n'en est pas moins le premier ou le deuxième acheteur mondial de fibre devant ou derrière le Bangladesh.

En panne de coton turc et de coton américain, les filateurs en Turquie ont plusieurs choix : le coton ouzbek, le plus rapidement accessible par camion, ou le coton indien, le plus compétitif. Mais les exportations indiennes de coton commencent à s'essouffler ; il y a donc un créneau pour le coton africain, quelque 5 000 tonnes ont pris la route des ports turcs. Les quantités pourraient devenir beaucoup plus substantielles dans les six mois qui viennent, estime un courtier, si le coton africain donne satisfaction dans les mélanges réalisés par les filateurs, en Turquie.

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