Ahlem Belhadj, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD)

« Nous n’adoptons pas les mêmes méthodes de lutte mais nous comprenons parfaitement les choix qu’elles font et nous sommes solidaires avec Amina contre toutes les formes de violences qu’elle subit. (…) Ce ne sont pas toutes les féministes de part le monde qui adoptent les Femen. Ce n’est pas une question de femmes tunisiennes, c’est une question de choix, de méthode de lutte. Chaque groupe, chaque mouvement social, chaque individu, chacun choisit la méthode de lutte qui lui va… »

Amina reste donc en prison. La jeune Femen, qui avait posé seins nus sur les réseaux sociaux, avait été interpellée en possession d’une bombe lacrymogène, et c’est ce qui lui vaut son procès. Hier, de nouveaux chef d'accusation, plus graves, lui ont été signifiés, notamment celui d'association de malfaiteurs. Les passions se déchaînent autour de son cas, avec notamment la démonstration de trois Femen européennes arrêtées mercredi 29 mai devant le tribunal de Tunis alors qu’elles s’étaient à leur tour dénudées. Les organisations féministes tunisiennes ne dénoncent pas les Femen, même si elles avouent ne pas partager leurs méthodes d’action. Pour en parler, Olivier Rogez reçoit Ahlem Belhadj, la présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD).

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