Fin de coma en vue pour l’économie grecque

La Grèce est toujours sous assistance financière, elle est toujours hyper endettée, toujours en récession, et pourtant la Grèce commence à voir le bout du tunnel.

Les signes de vitalité de l’économie grecque sont tenus mais ils sont assez nombreux pour redonner de l'espoir aux Grecs. Le plus flamboyant se manifeste à la bourse d'Athènes. Elle a gagné 70 % en un an, cela peut sembler scandaleux pour la cohorte des victimes de la récession, mais cela révèle aussi le vrai retour des investisseurs. La Grèce qui faisait fuir les capitaux les attire à nouveau.

Les fonds notamment. Ils ont longtemps misé sur une sortie de la Grèce de la zone euro, ils croient maintenant en son rétablissement. Les fonds sont depuis quelques mois acheteurs de dette grecque et de participations dans les banques. Ce dernier point est crucial car les 4 grands établissements qui sont encore en activité doivent se recapitaliser au plus vite pour assurer leur survie. L'autre signe d'embellie émane des intentions d'embauche pour le mois d'avril. 30 000 postes, nets des licenciements et fins de contrats, sont proposés avant l'été.

Les touristes sont de retour

Dans un pays où le chômage concerne 1 million 300 000 personnes, soit 1 actif sur 3. 30 000 nouveaux emplois c'est peu. Mais en terme relatif c’est appréciable, car c'est deux fois mieux que l'année dernière à la même époque, c'est-à-dire à la veille du démarrage de la saison. L'emploi repart car les touristes reviennent. 17 millions de visiteurs sont attendus.

C'est un vrai tournant ou plutôt une renaissance. La fréquentation touristique devrait retrouver son niveau de 2009, c'est-à-dire d'avant la crise. Cela va faire fonctionner l'économie et puis apporter de nouvelles ressources au budget de l'État et c'est fondamental car l'endettement de la Grèce pèse toujours sur la reprise. Pourtant là aussi des progrès ont été enregistrés. Pour la première fois depuis des décennies, l'État est parvenu à dégager un excédent primaire au premier trimestre, hors remboursement de la dette.

La dette, l’épée de Damoclès

Quand les recettes dépassent les dépenses, cela signifie que l'assainissement des comptes publics est sur la bonne voie. L'euro groupe en a d'ailleurs pris bonne note, son président, Jeroen Dijsselbloem, déclare aujourd'hui dans la presse locale qu'un nouvel allègement du fardeau de la dette est envisageable en 2014. Car son poids est encore écrasant, paralysant. Il devrait représenter 175 % du produit intérieur brut cette année.

Et pour sortir du surendettement, l'austérité ne suffit pas. Il faut aussi de la croissance. Là-dessus les interrogations demeurent. Le tourisme représente 15 % de son produit intérieur brut, c'est conséquent, mais pas assez pour tirer toute l'économie. Les exportations d'huile d'olive ne parviendront pas non plus à rétablir l'équilibre de la balance commerciale. La Grèce, toujours en récession, espère retrouver un peu de croissance en 2014. Il lui faudra trouver son modèle pour consolider la reprise qui s'esquisse en ce moment.

 

 

 

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