Morissanda Kouyaté, médecin guinéen et directeur du CI-AF

« Quand nous avons commencé la lutte il y a 28 ans, nous n'étions même pas sûrs de pouvoir parler officiellement de ce thème tellement il était tabou. Et quand vous voyez qu'après un quart de siècle c'est le monde entier, les 193 pays de l'ONU qui ont voté à l'unanimité cette résolution, on peut se dire que ce n'est pas un coup d'épée dans l'eau. »

L'événement est passé inaperçu et pourtant il est historique : le 20 décembre dernier, à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, les 193 Etats membres de l'ONU ont voté à l'unanimité contre les mutilations génitales féminines. Une première dans l'histoire de la lutte contre l'excision.

Le docteur Morissanda Kouyaté dirige le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles ayant effet sur la santé des femmes et des enfants, une ONG qui a statut d'observateur auprès de l'Union africaine et de l'ONU. Et ce vote, Morissanda Kouyaté y est un peu pour quelque chose.

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