Mais avant cette semaine-là, il aura fallu stocker beaucoup de marchandises en Chine. D'abord pour permettre aux Chinois de voyager à travers le pays pour retrouver leur famille. En novembre, décembre et janvier, les importations de pétrole ont été record ; il faut dire que la Chine s'est dotée de nouvelles capacités de raffinage. Les importations de denrées alimentaires ont aussi atteint des niveaux historiques, particulièrement le soja. Il faut aussi stocker en prévision de la reprise de l'activité industrielle, après la semaine de trêve. En novembre et en décembre dernier, les importations de fer pour les aciéries, mais aussi d'acier recyclé, de coton, ont été très fortes.
Depuis quelques jours en revanche, les transactions sont très rares sur les marchés et depuis deux semaines déjà, le commerce maritime décline. Ce moment de l'année est très perturbant pour les marchés. Les Chinois ne sont plus aux transactions, les cours des métaux à la bourse des métaux de Londres peuvent alors manifester des mouvements de prix brutaux, sans que ce soit révélateur, parce les volumes de contrats sont faibles. Les chiffres peuvent aussi masquer la véritable santé de l'économie chinoise. Le mois dernier par exemple, les importations de cuivre ont été 30% plus importantes qu'en janvier 2012, mais difficile d'en tirer une conclusion puisque l'an dernier, le Nouvel An tombait justement en janvier, et donc que l'activité était très ralentie. Les analystes les plus optimistes y voient déjà le signe que l'année du serpent confirmera le redémarrage de l'économie chinoise. D'autres plus prudents ne se prononceront qu'au mois de mars, lorsque les effets perturbateurs du Nouvel An se seront dissipés.