Certains géologues y croient dur comme fer, cartes à l’appui. Ils ont même créé une société en attendant de se voir octroyer, un jour peut-être, un permis d’extraction minière en Bretagne ou en Auvergne, qui opérerait avec les techniques les plus modernes pour ne prélever que le matériau strictement nécessaire, sans acide - ont-ils expliqué au quotidien Le Monde.
Car il n’y a pas que la Nouvelle-Calédonie avec son nickel, ou la Guyane avec son or : le sous-sol de la métropole est riche lui aussi : en plomb, en cuivre, en tungstène, en étain, et bien sûr en charbon. Il y aurait même dans l’Hexagone de belles ressources d’indium et de germanium, deux métaux considérés comme rares et stratégiques aujourd’hui. Et plus de 200 gisements d’uranium.
Mais la France, qui a fermé sa dernière mine de houille en 2004, est-elle prête, pour être plus indépendante sur certaines ressources, à écouter ces aventuriers, et à retrouver une vocation minière ? Les Etats-Unis suivent ce chemin, ils exploitent à nouveau leurs terres rares en Californie. Mais avec d’énormes obstacles réglementaires, que ne connaissent ni le Canada ni l’Australie.
En France, les grosses sociétés du secteur ne croient pas à ce réveil minier, pour des raisons de coût : Areva, qui a fermé sa mine française d’uranium il y a 10 ans, a préféré construire une filière d’approvisionnement au Niger et au Kazakhstan, ce qu’a fait Rhodia en Chine avec les terres rares. L’industrie française a aussi parié sur le recyclage, du cuivre, de l’aluminium et du plomb.
Finalement, il n’y a guère que le gaz de schiste qui intéresse encore l’industrie dans le sous-sol français. Les compagnies pétrolières comptent - plus que les minières -, sur l’ouverture d’une brèche réglementaire de la part du gouvernement, pour reprendre les expérimentations.