C'est un bassin exceptionnel sur 120 kilomètres de long et 4 000 hectares. Ce territoire minier du Nord-Pas-de-Calais témoigne d'une richesse industrielle et d'une diversité patrimoniale à nulle autre pareille. Cette richesse avait conduit en 2010 la région à se porter candidate auprès de l'Unesco.
En effet, nourri pendant trois siècles par l'exploitation du charbon, le bassin minier était devenu le lieu réel et symbolique d'une mémoire collective. Cet héritage, après des difficultés de reconversion, avait réussi le pari d'évoluer du noir au vert.
Ainsi, ce ne sont pas que les vestiges du passé qui seront conservés tels que les 17 fosses, 21 chevalements ou 51 terrils, espaces propres à la houille extraite du sous-sol, mais aussi des écoles, des édifices religieux, des gares ainsi que des cités et des salles de fêtes, autant de bâtiments construits par des générations de travailleurs. D'où la fierté du président du bassin minier. Très ému par cette inscription, il explique que cela « élève au rang d'universel la vie ordinaire de milliers de mineurs ».