L’Unesco inscrit le bassin minier français du Nord-Pas-de-Calais au Patrimoine mondial

Lors d'une réunion à Saint-Pétersbourg en Russie, l'Unesco a annoncé, samedi 30 juin, l'inscription au Patrimoine mondial du bassin minier français du Nord-Pas-de-Calais à l'unanimité des 21 pays membres du comité. C'est une récompense majeure pour la seule candidature française et pour toute une région qui vient d'acquérir le même statut que le Taj Mahal, la grande barrière de corail ou encore le Mont-Saint-Michel. En tous cas, cela représente une première dans le monde pour un site géo-historique de cette nature.

C'est un bassin exceptionnel sur 120 kilomètres de long et 4 000 hectares. Ce territoire minier du Nord-Pas-de-Calais témoigne d'une richesse industrielle et d'une diversité patrimoniale à nulle autre pareille. Cette richesse avait conduit en 2010 la région à se porter candidate auprès de l'Unesco.

En effet, nourri pendant trois siècles par l'exploitation du charbon, le bassin minier était devenu le lieu réel et symbolique d'une mémoire collective. Cet héritage, après des difficultés de reconversion, avait réussi le pari d'évoluer du noir au vert.

Ainsi, ce ne sont pas que les vestiges du passé qui seront conservés tels que les 17 fosses, 21 chevalements ou 51 terrils, espaces propres à la houille extraite du sous-sol, mais aussi des écoles, des édifices religieux, des gares ainsi que des cités et des salles de fêtes, autant de bâtiments construits par des générations de travailleurs. D'où la fierté du président du bassin minier. Très ému par cette inscription, il explique que cela « élève au rang d'universel la vie ordinaire de milliers de mineurs ».

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