« Le système survivra à Meles Zenawi, me semble-t-il, parce que la Constitution précise clairement qui a les pouvoirs. L'opposition étant, soit à l'étranger, soit pratiquement inexistante sur le plan parlementaire, le système va rester tel quel et fonctionner de la même manière jusqu'à 2015, aux prochaines élections ».
L’Éthiopie vient de perdre son chef. En vingt ans, Meles Zenawi avait fait de son pays un gendarme régional craint et respecté. Sur le plan intérieur, il exerçait un autoritarisme brutal à l'égard de toute revendication autonomiste. Comment peut se dérouler sa succession ? L’Éthiopie se dirige-t-elle vers l'inconnu ? Pour y répondre, Olivier Rogez reçoit le chercheur Patrick Ferras qui dirige l'Observatoire de la Corne de l'Afrique.