Cette manière de protester symboliquement contre l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes existe depuis plusieurs années, mais elle est toujours aussi pertinente. À partir de ce mardi 5 novembre, à 16h47 précises et jusqu'à la fin de l'année, les Françaises travaillent pour des prunes.
En effet, les femmes en France gagnent en moyenne 15% de moins que leurs homologues masculins, tous secteurs économiques confondus. Et le fossé ne diminue que très lentement.
Selon le collectif féministe Les Glorieuses, les Françaises devront attendre 150 ans pour arriver à une égalité. Les discriminations ont la vie dure. Encore aujourd'hui, plusieurs d’études montrent qu’à compétences et diplômes égaux, les femmes se voient offrir, dès le premier contrat, un salaire inférieur à celui des hommes dans nombre d’entreprises. Consciemment ou non, les employeurs anticipent déjà les possibles grossesses de leurs recrues féminines.
Si ces inégalités se vérifient dans chaque pays européen, les différences de salaire entre les hommes et les femmes ne sont pas homogènes en Europe. L’écart salarial entre les sexes culmine ainsi à 25,6% en Estonie et 21% en Allemagne, contre 5% seulement au Luxembourg.
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