À presque un mois d'un possible Brexit dur, le patronat français s’inquiète du manque de préparation des entreprises françaises exportatrices vers le Royaume-Uni, surtout des PME.
Pour Patrick Martin, président délégué du Medef, il n’est pas exclu que certaines paient le prix fort :
« Par exemple sur des biens de consommation, des biens alimentaires qui sont soumis à des réglementations, sur des biens pharmaceutiques, il va y avoir une avalanche de délais, de contrariétés, de paperasses, et certaines entreprises, oui, pourraient être mises en difficulté. Elles seront peu nombreuses, mais une c’est déjà une de trop. »
Valmere, est une société de conseil dans la transition énergétique qui travaille au Royaume-Uni. Son président Louis Boisgibault n’exclut pas de perdre le marché anglais s’il y a un Brexit sans accord.
« Si les choses étaient trop compliquées avec la Grande-Bretagne, on dirait " bon, ben, on va continuer à y aller à titre amical, mais on va reconcentrer l’activité sur l’Union européenne, l’Afrique, le Moyen-Orient, et tant pis pour la Grande-Bretagne ". C’est un petit peu dommage malgré tout. »
Selon le Medef un Brexit dur coûtera à l’économie française 0,2 point de PIB dès l’an prochain et une perte de 3 milliards d’euros pour les entreprises françaises qui exportent vers le Royaume-Uni.
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