General Motors est toujours paralysé par une grève historique

Près de 50 000 employés de General Motors sont en grève depuis le début de la semaine. L'objectif : peser sur les négociations d'une nouvelle convention collective.

L’industrie automobile américaine est paralysée par une grève historique depuis lundi. Il s’agit de la plus importante dans le secteur depuis douze ans aux États-Unis. La grève, lancée à l'appel du syndicat United Auto Workers (UAW), se poursuit donc ce week-end. Les usines General Motors (Chevrolet, GMC, Buick et Cadillac) sont toujours à l’arrêt complet.

« Nous sommes en grève pour soutenir les employés sous contrat à durée déterminée et qui n’arrivent pas à accéder au statut d’employé de plein droit. Nous sommes aussi en grève pour nos salaires et pour notre couverture santé, explique Brian Rothenberg, porte-parole du syndicat. Vous savez, aux États-Unis, il n’y a pas de système de santé national, chaque entreprise a sa propre couverture santé. De manière générale, nos membres ont le sentiment qu’ils ont aidé l’entreprise à ses heures les plus sombres, pendant la grande récession, et que maintenant c’est à GM de les aider. »

Réactiver quatre usines...

L'organisation voudrait aussi que le géant de Detroit réactive quatre usines mises à l'arrêt en novembre, dont une qui se trouve à Lordstown dans l'Ohio, un des États industriels, avec le Michigan. Une mobilisation très suivie par la classe politique américaine, car elle pourrait peser sur la présidentielle 2020. Donald Trump avait en effet promis d’au moins maintenir les emplois industriels dans ces Etats particulièrement affectés par les délocalisations et une main-d'œuvre moins chère au Mexique.

Les discussions progressent, indiquait vendredi UAW. « On sent que les choses progressent lentement, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, précise le porte-parole du syndicat. On continuera à faire grève jusqu’à ce que l’on trouve un accord qui donne le sentiment à tous nos membres que l’entreprise les soutient, eux, leurs salaires et leurs droits sociaux. »

General Motors affirme de son côté avoir offert plus de 7 milliards de dollars de nouveaux investissements dans des usines américaines, et proposé de créer 5 400 emplois supplémentaires et d'augmenter les salaires.

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