De notre correspondante à New York, Loubna Anaki
L’ultimatum était fixé à minuit. Depuis, les travailleurs de General Motors sont en grève. La première du genre depuis douze ans. Cela faisait deux mois que le syndicat automobile et la direction tentaient de trouver un accord. Hier encore, General Motors a assuré avoir « fait une très bonne offre » prévoyant notamment un investissement de 7 milliards de dollars.
La proposition a été jugée insuffisante. Le syndicat, United Auto Workers, réclame de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés, une meilleure protection sociale. Ils veulent surtout sauver certaines usines de la fermeture et obtenir des garanties sur la sécurité de l’emploi.
Négociations au point mort
Le groupe automobile avait en effet annoncé la fermeture de deux installations, à Detroit, dans le Michigan, et à Lordstown dans l’Ohio. Ces décisions sont inacceptables, selon le syndicat, qui précise que General Motors a réalisé un bénéfice de 35 milliards de dollars au cours des trois dernières années.
Les négociations semblent donc au point mort pour le moment. Et même si la direction et le syndicat se mettent d’accord, il sera sans doute difficile d’obtenir l’aval des employés. Car le syndicat automobile est lui-même sous pression. Certains de ses dirigeants sont soupçonnés d’avoir détourné de l’argent du syndicat, d’autres auraient accepté des pots-de-vin des constructeurs automobiles. Au moins 9 personnes ont déjà été arrêtées par le FBI et plaidé coupable.
►À lire aussi: Etats-Unis: coupes claires chez General Motors, colère de Donald Trump