Les taux directeurs de la Banque centrale européenne sont déjà au plus bas depuis trois ans. Ils le seront encore davantage, en tout cas l'un d'entre eux. Celui qui concerne les dépôts excédentaires que les banques conservent au sein de la BCE : déjà négatif à moins 0,40 %, il est abaissé à moins 0,50 %. Une manière d'inciter les banques à ne pas laisser reposer cette manne et à prêter, que ce soit aux entreprises ou aux particuliers.
La Banque centrale européenne fait en parallèle un geste envers les établissements financiers qui pâtissent de ces taux négatifs. Une partie de leurs liquidités en sera donc exemptée.
Par ailleurs, les banques bénéficieront d'une nouvelle série de prêts géants à un taux très avantageux, à condition qu'elles s'engagent à leur tour à prêter.
Menace d'un Brexit sans accord
Autre geste, cette fois en direction des États : la BCE va reprendre ses achats de dette, publique et privée
Toutes ces mesures ont pour objectif de soutenir la croissance des pays de la zone euro et de stabiliser l'inflation. Le tout dans un contexte déjà morose, et que, selon Mario Draghi, dont c'était le dernier jour à la tête de la BCE, la perspective grandissante d'un Brexit sans accord dégrade encore davantage.