Pour Amazon, les 15 et 16 juillet marquent le « Prime Day » avec des prix cassés sur Internet. Pour les syndicats, il s'agit plutôt de « Déprime Day » sur la plateforme du nord de la France, mais aussi dans d’autres pays, comme le rappelle Habib Latreche, délégué syndical CGT : « En Allemagne, aux États-Unis (Minnesota), au Royaume-Uni aussi, et nous en France. »
Il dénonce notamment des abus concernant les arrêts maladie et les conditions de travail : « Un salarié est en arrêt maladie depuis plus de six mois et se retrouve avec 400 euros de paie, raconte-t-il. Où va l’argent de la mutuelle ? On se pose des questions et c’est pour cela qu’on est en grève. Cela fait plus d’un an que je suis sur le même poste. Ce n’est même pas légal dans le droit du travail. »
« Gestion infantilisante du personnel »
Ces salariés s’offusquent également d’une gestion infantilisante du personnel comme avec les « Have Fun Days » : « "have fun" en anglais veut dire "être joyeux", "être gai". Par exemple, là actuellement, on a eu la fête nationale. On devait se mettre en bleu, blanc, rouge. À la fin, on obtient des points. En les cumulant, on gagne des petits objets comme des cordons, des "petites bricoles" ».
En attendant, le PDG de l'entreprise Jeff Bezos reste l’homme le plus riche du monde et les profits d’Amazon ont augmenté de 42% en un an, rappellent les syndicats sur leur tract.
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