Avec notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace
En décembre dernier, les pays membres de l’Opep, emmenés de fait par l’Arabie saoudite et les pays partenaires, menés par la Russie, s’étaient entendus pour abaisser leur offre cumulée de 1,2 million de barils par jour pour enrayer la chute des cours du pétrole.
Sans surprise, l’Opep a annoncé ce lundi un accord pour prolonger de 9 mois les réductions de production. Cela semblait en effet faire consensus, compte tenu de la nécessité de stabiliser les cours dans un contexte international tendu.
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Mais l’Iran a semblé passablement irrité de l’entente entre l’Arabie saoudite et la Russie, annoncée avant même les réunions de Vienne. Le président russe Vladimir Poutine avait en effet révélé, le week-end dernier, un accord russo-saoudien pour prolonger les limitations de production.
Le ministre iranien du Pétrole a ainsi expliqué, à son arrivée dans la capitale autrichienne ce lundi, que « le principal danger auquel est confrontée l’Opep maintenant est l'unilatéralisation », ajoutant : « l’Opep va mourir avec un tel processus ». Le tandem Moscou-Riyad semble en effet désormais incontournable, au grand dam de l’Iran.
Les membres de l’Opep se sont également mis d’accord lundi soir sur « une charte de coopération permanente » avec les pays partenaires, dont la Russie, qui devraient entériner ce document ce mardi.