De notre envoyée spéciale à Tokyo, Mounia Daoudi
C’est la première fois qu’Emmanuel Macron s’exprime publiquement sur l’alliance Renault-Nissan et c’est sans ambiguïté aucune qu’il a apporté son soutien au président de Renault, Jean-Dominique Senard, engagé dans un bras de fer avec la direction de Nissan sur l’avenir de cette alliance.
« L’alliance Renault-Nissan est évidemment un fleuron auquel nous tenons beaucoup, explique le président français. Et le président Senard le sait bien ici, je souhaite que tout le monde y soit pleinement engagé. Je le dis parce que, pour les salariés du groupe, qu’ils soient japonais ou français, ils tiennent à cette histoire industrielle. Comme nous, ils tiennent à ce qu’elle a apporté à nos deux pays. »
Le chef de l'État n’hésite pas à rappeler certaines vérités : « Je crois qu’ils se souviennent tous du fait que c’est une grande entreprise française, qui a sauvé cette entreprise japonaise, qui l’a sauvée avec le respect des traditions et des équilibres et qu’on a constitué ainsi un géant et une force qu’il nous faut, non seulement préserver, mais dont il faut développer les synergies et les alliances, dans tous les sens du terme, pour la rendre plus forte face à la concurrence internationale. »
Car dans un secteur automobile en pleine restructuration, le renforcement de l’alliance Renault-Nissan n’est aujourd’hui plus un choix, mais bien une nécessité.