Le constructeur automobile PSA enregistre un bénéfice net « historique » en hausse de 47%. L'année 2018 avait déjà bien commencé, et, à l'automne, le groupe a mieux géré que ses concurrents l'entrée en vigueur des nouvelles exigences européennes en matière de pollution.
Les ventes ont progressé de plus de 6% grâce à l'apport d'Opel. La marque allemande rachetée en août 2017 a permis de compenser l'arrêt des ventes en Iran, et l'effondrement de ses immatriculations en Chine. La filiale Opel/Vauxhall a d'ailleurs, elle aussi, affiché des bénéfices, un redressement en moins de 18 mois après 20 ans de pertes !
Ces bons résultats se traduiront par une hausse du dividende versé aux actionnaires et un bonus de 3 800 euros brut pour les employés français les moins bien payés. Ces performances permettent à PSA de s'engager en confiance dans un contexte « de vents contraires encore plus forts » selon les mots du patron du groupe, Carlos Tavares, notamment lié à l'incertitude du Brexit mais également à l'arrivée de normes européennes d'émissions de CO2 jugées très sévères à partir de l'an prochain.
D'autant que le groupe a encore de l'appétit. Il entend accélérer sa présence hors de ses terres européennes : décision a été prise de relancer Opel en Russie, Citroën a l'Inde en ligne de mire et Peugeot vise l'Amérique du Nord. Un retour que Carlos Tavares, le patron du groupe, promet créatif!