France: le pouvoir d’achat des ménages en hausse

Les mesures adoptées par le gouvernement français dans la crise des « gilets jaunes », vont doper le pouvoir d’achat des Français. C’est ce qui ressort d’une étude publiée, ce mercredi 30 janvier 2019, par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Les bénéficiaires sont surtout les classes moyennes.

Trois ménages sur quatre sont gagnants, si l’on en croit l’OFCE. Ils devraient voir leur pouvoir d’achat augmenter de 440 euros, cette année, par foyer. Les ménages modestes vont ainsi profiter des mesures annoncées sur la prime d’activité, de l’augmentation du chèque énergie et de la mise en place du « reste à charge zéro », sur certaines lunettes et prothèses.

Les autres actifs vont bénéficier, eux, de la défiscalisation des heures supplémentaires, de la baisse des cotisations sociales et de la taxe d’habitation. Au total, ces mesures vont soutenir le pouvoir d’achat des Français à hauteur de onze milliards et demi d’euros en 2019. Sur ce montant, près de 90% provient des mesures adoptées par le gouvernement suite à la crise des « gilets jaunes ».

Un impact sur la croissance

Même s’ils sont minoritaires, il y a, cependant, des perdants. Un quart des ménages devrait voir son pouvoir d’achat baisser. Les retraités, avec le gel des pensions décidé par le gouvernement, sont les perdants. Enfin, les ménages les plus modestes sont, également, mis à contribution, en raison notamment de la baisse des aides au logement.

Une politique budgétaire qui devrait, également, avoir, un impact sur la croissance. Selon l'OFCE, cela devrait entraîner une relance modérée, avec une hausse de la croissance de 0,3%. Reste que la majorité des Français n’auront pas le cœur à dépenser. D'autant que les prix vont monter dans l’alimentation.

Alimentation, électricité : les prix vont monter

A partir du 1er février prochain, le prix de nombreux produits de grande consommation va augmenter. Dans un supermarché, sur 13 000 produits, près de 600 seront touchés, avec une hausse moyenne de 5 à 6%. C’est l'une des conséquences de la fameuse loi Alimentation, votée en octobre 2018. Une loi qui vise à garantir de meilleures marges aux exploitants agricoles.

Le secteur de l’énergie pourrait être aussi touché par ces hausses. Le gouvernement s’est engagé à ce que les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité n’augmentent pas cet hiver, jusqu'au 1er mars 2019.  Mais les Français pourraient subir des augmentations rétroactives. Les factures d’électricité pourraient ainsi augmenter de 6% dans les prochains mois.

Dans le passé, le Conseil d’Etat a déjà invalidé plusieurs arrêtés pris par les gouvernements de François Fillon en 2011 et Manuel Valls en 2014 qui souhaitaient geler les tarifs du gaz et de l’électricité.

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