Cinquante-neuf mille salariés au chômage partiel dans près de 4 000 petites ou moyennes entreprises : les actions des « gilets jaunes » ont principalement affecté le commerce, mais aussi la construction et l'hôtellerie-restauration. Mais de façon très hétérogène. « Certains ont été massivement atteints, d'autres ont pu observer une baisse de leur chiffre d'affaires de 5, 10%, voire n'ont pas été du tout concernés ou ont pu rattraper sur la dernière semaine de Noël la perte de chiffre d'affaires », détaille Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie.
Les mesures d'accompagnement destinées aux entreprises touchées par les manifestations des « gilets jaunes », prises fin novembre, vont être prolongées, a annoncé Agnès Pannier-Runacher, appelant les Français à consommer à l'occasion des soldes qui débutent mercredi.
Les dispositifs proposés par l'Etat aux entreprises en difficulté ont déjà coûté plus de 30 millions d'euros. Ils seront reconduits pour les trois prochains mois. « Les ouvertures le dimanche ont permis de rattraper un peu de chiffre d'affaires au mois de décembre. On espère que ce sera pareil au mois de janvier. Les reports de charges fiscales et sociales aussi sont très utiles », juge Yohann Petio.
Mais pour le directeur de l'Alliance du commerce, il faut aller encore plus loin : « Il faut que les banques répondent présentes dans l'examen des dossiers des entreprises, que les assurances permettent davantage de garantir les pertes d'activité. » Les banques et les assurances ont reçu peu de dossiers, sauf sur l'île de la Réunion, où les commerçants ont été frappés bien plus durement qu'en métropole par les actions des « gilets jaunes » et par les dégradations de bandes de casseurs.